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Publié : 4 novembre 2016
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Non au Harcèlement ! Tous en bleu...dans l’écho républicain

Eure-et-Loir > Pays Drouais > Dreux 04/11/16 - 13h52
 

Le collège Martial-Taugourdeau de Dreux mobilisé contre le harcèlement

Les élèves de 6 disent non au harcèlement. - Agence DREUX
Une photo de groupe pour dire non. Le collège Martial-Taugourdeau sensibilise les élèves de 6 e aux problèmes de harcèlement.


camille papote avec ses copines Mahnon et Sylia. Elle est souriante, pleine de vie. Qui peut penser qu’il y a quelque temps cette petite fille se sentait si mal qu’elle a dû parler à l’infirmière du collège ? Tout ça pour une histoire de chaussures. « On se moquait de moi à cause d’une paire de chaussures qui me plaisait, mais que d’autres trouvaient moches. On me traitait à cause d’elles. C’était difficile à vivre. »
Alors, Camille a participé hier avec enthousiasme à la photo de groupe des élèves de 6 e de son collège, Martial-Taugouderau.


Accepter les différences
Dans le hall de leur établissement, les 150 élèves ont essayé de former les lettres NAH, pour dire « Non au harcèlement ».
« C’est normal de lutter contre le harcèlement », commente Camille. « Parce que c’est complètement idiot de se moquer des gens s’ils sont gros, grands ou petits. On est comme on est. On doit apprendre à se respecter les uns les autres, à accepter les différences. »


« Nous profitons de cette journée nationale de lutte contre le harcèlement pour faire cette photo », explique Françoise Girounes, conseillère principale d’éducation. « Mais, ce n’est qu’à partir de lundi que nous mènerons une vraie campagne d’information contre le harcèlement. Avec Nathalie Bidault, principale adjointe, nous avons choisi de nous adresser aux élèves de 6 e qui découvrent encore le collège. »


Les enfants visiteront une exposition et visionneront des petits films proposés par le ministère de l’Éducation nationale.


La conseillère principale d’éducation, l’assistante sociale et l’infirmière se rendront dans toutes les classes de 6 e. « Nous demanderons aux élèves ce qu’est pour eux le harcèlement. Les enfants, comme leurs parents, ont souvent une vision assez floue de ce comportement qui peut être puni par la loi. Ils confondent souvent avec une bagarre ou une simple prise de bec. Nous rappelons que le harcèlement dure dans le temps, les insultes, brimades et parfois coups sont répétés. »
Pour s’assurer que les enfants aient bien compris, ils sont invités à remplir un questionnaire.


« Mais surtout, dès qu’ils se sentent victimes, nous leur demandons de ne pas attendre pour parler de ce qu’ils vivent à des adultes, que ce soit à leurs parents ou au personnel du collège. Être harcelé peut avoir des conséquences très graves », insiste Françoise Girounes. « Grâce à cette campagne, nous espérons libérer la parole, faire en sorte que les victimes osent s’exprimer, mais aussi que le harceleur comprenne tout le mal qu’il fait. »


Pascale Rouchaud