6 millions de juifs furent assassinés durant la Shoah, soit 50% de la population juive d’Europe. Parmi ces victimes, 76 000 juifs de France ont été déportés dans les centres de mise à mort et 11 500 d’entre eux avaient moins de 16 ans.
Les élèves de 3eA et de 3eE se sont rendus au Mémorial de la Shoah à Paris le lundi 19 novembre, pour se souvenir et perpétuer la mémoire de ceux qui furent victimes de la barbarie nazie.
Inauguré en 2005, le Mémorial de la Shoah est aujourd’hui à la fois un centre de documentation et d’archives qui rassemblent les preuves des persécutions contre les juifs, mais aussi un lieu de mémoire et de transmission.
Les élèves ont d’abord découvert le Mur des Noms sur lequel sont gravés les noms de 76 000 juifs déportés de France. Pour la plupart, ils ont été assassinés dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, ou dans les camps de Sobibor, Ludin Madjanek et Kaunas, entre 1942 et 1944. Ce mur redonne ainsi une identité à tous ces enfants, ces femmes et ces hommes qui ont péri.
Un Mur des Justes permet également de rendre hommage à plus de 3900 personnes qui ont par leurs actions, contribué au sauvetage des Juifs en France, ceux qu’on appelle "les Justes".
Une exposition permanente présente ensuite l’histoire chronologique des Juifs de France et plus largement des Juifs d’Europe, des premières persécutions jusqu’à la mise en oeuvre de "la Solution finale" par les nazis. Les élèves y ont notamment appris la vie des Juifs de Pologne dans le ghetto de Varsovie.
Enfin, les élèves se sont rendus dans la crypte où se trouve une étoile de David en marbre, tombeau symbolique des 6 millions de Juifs morts. Des cendres reccueillies dans les camps de la mort ont été déposées dans des urnes afin de leur offrir une sépulture.
L’après-midi, après une première visite émouvante, les élèves se sont rendus au Mémorial de Drancy, dans la cité de la Muette. En 1940, la cité résidentielle est réquisitionnée par l’armée allemande pour servir de camp de détention provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais. A partir de 1941, la cité devient un lieu d’internement et de représailles. En effet, le 20 août 1941, suite à la grande rafle réalisée à Paris et aux arrestations massives qui se déroulent les jours suivants, 4 230 hommes au total sont transférés au camp de Drancy. Les conditions de vie y sont particulièrement difficiles : manque d’hygiène, la faim permanente, les violences, les humiliations quotidiennes.
A l’été 1942, la cité de la Muette, située à proximité de deux gares devient un camp de transit pour la déportation des Juifs de France vers les camps d’extermination. Près de 63 000 Juifs sont déportés depuis le camp de Drancy, de la gare du Bourget-Drancy puis de la gare de Bobigny, principalement à destination d’Auschwitz-Birkenau. Simone Veil transitera notamment par Drancy avant d’être déportée à Auschwitz-Birkenau.
Inauguré en 2012, le mémorial de Drancy se veut un lieu de mémoire pour tous ces juifs qui furent internés au camp de Drancy. Un monument commémoratif a d’ailleurs été érigé dans la cour de la cité, symbolisant la lettre hébraïque "Shin", lettre habituellement gravée sur les maisons juives. Un ancien wagon de train est également exposé pour représenter le chemin des martyrs qui furent déportés dans des convois jusqu’aux camps de mise à mort.
Cette journée émouvante avait pour objectif de sensibiliser les élèves au devoir de mémoire et d’enrichir leur parcours citoyen. Cette journée pédagogique s’inscrit également dans un EPI réunissant l’histoire, les mathématiques et les arts plastiques sur le thème de la Shoah. Les élèves organiseront à l’issue de ce projet, une journée commémorative pour toutes les victimes juives de la Shoah.
2016-2024 © Collège Martial TAUGOURDEAU - DREUX - Tous droits réservés
Ce site est géré sous SPIP 3.2.19 et utilise le squelette EVA-Web 4.2
Dernière mise à jour : vendredi 25 novembre 2022